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Causons derechef
3 juin 2017

Décroissez et ne vous multipliez pas

Le monde ne bruit ce matin que de la décision prise par Trump de dénoncer les accords de Paris avec un égoïsme cynique. La condamnation est quasi générale : je n'ai encore trouvé personne pour le défendre sur la presse en ligne et les réseaux sociaux. Ah si, un sénateur républicain du Michigan qui a déclaré que si la catastrophe annoncée arrive, Dieu interviendra personnellement pour nous sauver. Tant de sottise laisse pantois mais il n'est pas sûr que l'argument ne porte pas aux USA auprès d'une population peu cultivée et ayant une foi aveugle dans la Providence. Qui peut nier le changement climatique et les catastrophes géographiques, économiques, politiques, qu'il  va entraîner ? Pourtant, comme le rappelait quelqu'un ce matin dans un commentaire sur les réseaux sociaux, nous négligeons le problème fondamental, celui de l'explosion démographique, ne voulant pas voir, comme de vulgaires Trumps, l'origine du problème.

On se contente pour l'instant de soigner les effets sans vouloir s'attaquer à la cause par pure idéologie. Que la population mondiale cesse de croître et même - rêvons un peu - qu' elle diminue et l'apocalypse n'aura pas lieu. Les écologistes étaient conscients du problème dans les années 70 et parlaient de la bombe P (comme population), malheureusement atteints par l'idéologie tiers-mondiste et par des préoccupations sociétales, ils ont abandonné ce combat qui aurait pu (pourrait ?) sauver l'humanité au profit du voile islamique et du mariage pour tous. Moins de monde sur terre, c'est moins de consommation, moins d'usines, moins de gaspillage d'énergie, de façon automatique, sans qu'on ait besoin de prendre des mesures drastiques. Malthus l'avait vu avec son fameux gâteau dont les parts sont d'autant plus petites qu'on est nombreux. Qu'on me démontre en quoi il se trompe, on devrait dresser une statue de ce génial pasteur sur le parvis des Nations-unies à New York et se prévaloir avec fierté de l'épithète "malthusien" devenue une injure... Il y a 40 ans dans les pays avancés la contraception se répandait, le droit à l'avortement était conquis. La politique de l'enfant unique en Chine était montrée en exemple : la famine n'y existait plus (il est vrai que la façon musclée dont elle était appliquée était mal connue). Restait le Tiers monde où ce n'était pas du tout la même musique. On continuait à y pondre des enfants par rafales pour des raisons diverses et variées qui pouvaient se combiner : tradition des sociétés paysannes primitives où un enfant est une paire de bras, religion, nationalisme souvent expansionniste des états récemment indépendants. Même des pays se voulant révolutionnaires comme l'Algérie s'y sont mis, rabattant ainsi les prétentions à la liberté des nombreuses femmes qui avaient milité avec courage au sein du FLN. En Afrique noire, un pays quasi désertique comme le Niger, un des plus pauvres du monde, combinant la tradition et l'Islam, a un taux de fécondité de 7,60 (vous avez bien lu 7,60 !) par femme. L'Inde, qui n'a jamais eu une politique sérieuse de birth control par nationalisme,va dépasser la Chine. Les réfugiés économiques affluent d'Afrique noire et périssent tragiquement en Méditerranée, et tout à l'avenant...J'ai bien conscience qu'appliquer à l'échelle mondiale, avec des organisations internationales souvent impuissantes, une telle politique, est presque impossible, pourtant ne l'est-ce pas encore plus de faire baisser la consommation d'énergie, protéger la nature, aller contre des intérêts égoïstes quand les gouvernements traînent les pieds ? Ne pourrait-on financer des politiques de contraception auprès des pays ouverts, faire pression sur les autres en coupant les crédits, éduquer les peuples et leurs dirigeants. Si on n'y réussit pas on ira dans le mur à coup sûr et beaucoup plus vite qu'on croit : quoi qu'on en dise, la planète s'enrichit globalement avec l'économie mondialisée et la consommation croît plus vite que la population. Lanceurs d'alertes, intéressez-vous enfin à ce problème vital, beaucoup plus que celui de la corruption ou des paradis fiscaux ! Menons des campagnes sur Internet qui est de plus en plus consulté. Menons le bon combat, la mère de toutes les batailles !

Et puis, laissons un peu ces considérations économiques et politiques. Imaginez comme le monde serait plus agréable et plus beau si nous étions moins nombreux et consommions moins. Rappelez-vous le temps où nos campagnes n'étaient pas salies par des silos, des batteries, des granges en tôle, où les abords des villes n'étaient pas enlaidis par les ignobles zones de chalandise avec leurs entrepôts déguisés en magasins qui vous vendent de la daube. Rappelez -vous le temps où voyager était un bonheur : pas de queues dans les aéroports, des avions à moitié vides où vous pouviez vous étendre sur les sièges et où les hôtesses vous gâtaient, des trains sans réservations roulant assez lentement pour vous permettre de jouir du paysage, pas de "rentrée difficile sur Paris" le dimanche soir. De l'espace partout, dans les rues, les bâtiments publics (jamais on n' a manqué de salles de cours dans mon lycée), de vastes étendues de campagne sans croiser son semblable. Moins de bruit, celui des autos ou les criailleries de la foule. Retrouver le bonheur de la solitude, le calme de la méditation, le bruit de ses pas, la nuit,dans les rues. Retrouver un monde où il y aurait moins de quartiers Hlm, de lotissement communaux aux maisons semblables et laides, où il n'y aurait plus cette agressivité qui naît de la promiscuité. Ah, rêvons un peu...

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