Les articles se multiplient, y compris dans des journaux proches du PS comme le "Monde", sur les démissions en cascade des conseillers et directeurs du ministère de la justice qualifié tout bonnement de "pétaudière". Mais qui a jamais pu croire que cette politicarde ambitieuse et manoeuvrière pourrait faire autre chose à ce poste, pour lequel rien ne la désignait, qu'y soigner sa carrière ? Indépendantiste dans sa jeunesse elle s'est vite aperçue qu'il n'y avait aucun avenir pour elle de ce côté (non plus que pour la Guyane qui survit grâce à la métropole) et elle a joué son jeu entre des avatars du parti radical et le Ps où elle s'est installée définitivement (?) depuis 2007. Elle a reçu sa récompense en devenant garde des sceaux, c'est, avec le ministère des affaires étrangères un poste prestigieux même si le pouvoir du ministre y est limité par celui du président et/ou l'extrême modicité des crédits. A l'évidence elle a été choisie pour complaire à certains lobbies et en fonction d'une politique des quotas. Noire, femme, issue des Dom, bénéficiant probablement aussi d'accointances traditionnelles dans le parti radical, quel magnifique profil ! Comme dirait Roselyne Bachelot, eût-elle été handicapée et lesbienne qu'on lui aurait donné Matignon. Malheureusement rien dans sa formation ne la préparait à ce poste : des certifs d'ethnologie afro-américaine (qu'on délivre comme les certifs d'occitan à la fac de Toulouse), un "diplôme de 3ème cycle" en économie (ce qui n'est pas un thèse) et quelques années d'enseignement des SES. Rachida Dati au moins, qui avait autant d'ambition, était passée par l'Ecole Nationale de la Magistrature. Elle a dû s'apercevoir assez vite qu'elle avait atteint son point d'incompétence et les hauts-fonctionnaires chargés de l'épauler le lui ont probablement fait sentir, ce qui peut expliquer les nombreuses "absences" qu'on lui reproche, mais comme par orgueil elle s'obstine à vouloir tout contrôler la machine patine et ne produit que quelques circulaires anodines. Tout récemment elle a semblé reconnaitre cette incompétence en déclarant qu'elle abrogerait les peines planchers, mais que si on lui donnait un ordre contraire (sic) elle aviserait...Elle reste certes populaire parce que, mi-peur mi-correction politique, les médias l'ont toujours flattée notamment à propos de son style oratoire. Or de quoi s'agit-il ? D'une rhétorique creuse, d'enflure, de lyrisme de quat'sous entrelardé de nombreuses citations comme dans les dissertations d'élèves peu inspirés, citations de poètes de poètes de son terroir, ce qui ne témoigne pas d'une grande ouverture d'esprit ni de culture. Une fois de plus se vérifie la formule de Buffon :"Le style, c'est l'homme même". Si c'est là le modèle de nos orateurs c'est que l'éloquence politique est tombée bien bas.