Les inconnus dans la maison
Et ce nouveau gouvernement, vous en pensez quoi de ce nouveau gouvernement ? J'ai l'impression qu'on racle les fonds de tiroirs et que les nouveaux péniblement raccolés s'ajoutent à des anciens qui n'ont pas réussi à se faire un nom. Si le char de l'Etat naviguait sur un volcan, comme dit monsieur Prudhomme, il y a longtemps qu'il aurait fait naufrage.
Commençons par la crème de la crème, les ministres de plein exercice. On retrouve le trio de vieux kroumirs indéboulonnables, Le Maire, Darmanin et Dupont-Moretti. Espérons que le premier passera un peu moins de temps à écrire des romans olé-olé et finira par s'aviser que les chiffres de l'économie sont inquiétants, que la pauvreté gagne et la colère aussi. Souhaitons que Darmanin arrête de promettre tout et n'importe quoi en parfait démagogue, quant à D-M, s'il nous donnait le spectacle d'un ministre de la justice condamné, ce serait à se rouler par terre. Trois mâles dominants, et les femmes alors? Il y en a, rassurez-vous, une seule a un peu de peps, Rachid Dati, mais, à la Culture, on sourit en coin tout en imaginant que cette diablesse peut mettre les cultureux dans sa poche. La charité m'interdit de gloser sur ses 2 collègues, Belloubet et Vautrin (qui ne mérite pas son nom balzacien), qui pourrait dire ce qu'elles ont réalisé dans leur précédent ministère? Je salue quand-même madame Oudéa-Castéra qui a mis nos chers professeurs en fureur et a attiré tous les regards sur Stanislas qui s'en serait bien passé (les caves du Vatican regorgent de cadavres). Je salue aussi madame Retailleau parce qu'elle porte un nom bien de chez moi. A leurs côtés tout un tas de ministricules dont plusieurs sont là depuis 2017 et qui sont tellement transparents qu'on les confond tous : Marc Fesneau (il n'a même pas fait le job avec les paysans, c'était Attal), Béchu, Lecornu (cocu et fier de l'être), Séjourné, Guérini (il faut toujours un Corse)
Passons maintenant franchement aux obscurs, aux sans grades, les ministres délégués, les secrétaires d'état. Je devrais d'ailleurs écrire les "obscures", la parité n'est pas l'égalité. Dire que de tous ces noms, pas un ne survivra : Thévenot, Lebec, Bergé (qui porte le beau prénom immérité d'Aurore), Lescure, Cazenave, Grégoire et Ferrari aux titres longs comme un jour sans pain, à croire que leur patron n'en fiche pas une rame. Mais je n'aurai pas la force d'en faire toute la liste, alors je pique au hasard : Agnès Pannier-Runnacher et Sabrina Agresti-Roubache dont les noms à charnière me ravissent, Chrisoula Zacharopoulou qui vous donne envie de danser le sirtaki et l'inévitable Franck Riester qui assure avec talent le rôle de potiche sur le banc du gouvernement à l'assemblée. Pas brillant tout ça, avec un premier ministre en culottes courtes, un président qui va faire son kéké à l'international, je nous vois mal barrés et je ne suis même plus sûr que le "haro sur le RN"sera suffisant pour les sauver.