Bagatelles pour un virus
Nous voici encore coincés. Tout cela est si lent, si lourd, si triste...Bientôt je serai vieux. Et ce sera enfin fini. On m'aura volé une fois de plus mes pauvres plaisirs : le cinéma, fouiner en librairie, traverser Paris à vélo sans me soucier de la maréchaussée, visiter une expo ou me faire un resto. Et qui sont les voleurs? Ils ont une apparence : un jeune homme pétri d'ambition et de vanité qui voulait changer le monde et réformer la France de façon radicale et qui, confronté au réel, s'est révélé un tranche-montagne à la mie de pain; à ses côtés un Sancho Pança à l'accent du midi qui serait mieux à sa place sur la scène de l'Alhambra de Marseille qu'à Matignon. Ils ont surtout une réalité : un quarteron de morticoles enivrés de pouvoir exerçant avec volupté leur sadisme, les Véran, les Salomon, les Delfraissy. On savait depuis Molière que le médecin rêve d'exercer un pouvoir absolu sur son patient taraudé par la peur de la mort. Dans le Knock de Jules Romains le pouvoir s'étend à tout un canton "où à la même heure dans toutes les chambres tous les habitants enfoncent leur thermomètre", mais nos médicastres ont fait mieux. C'est un pays tout entier qu'ils ont soumis, mis sous cloche, entravé. Les saignées et autres clystères,c'est de la bibine à côté de ce qu'ils nous font subir et notez bien leur raffinement de cruauté : ils nous donnent pendant quelques semaines une liberté partielle, puis tirent sur la longe et nous étranglent à nouveau. Fera-t-on un jour le décompte de leurs victimes, tous les déprimés qui ne supporteront plus cette demi-vie, tous les grands malades qu'on aura soignés trop tard parce qu'ils ont une obsession "le covid, le covid, le covid, vous dis-je". C'est sur lui que s'appuie leur pouvoir, et il ne fait pas bon le contester, comme l'a montré l'autre jour le sinistre Véran glapissant des insultes à la Représentation nationale qui voulait amender une de ses lois liberticides. Sadiques et dominateurs, ils se couvrent d'un manteau de vertu : c'est pour sauver des vies. Mais combien d'autres sacrifiez-vous? La mort frappe surtout des vieillards (j'en suis) dont certains trouvaient pénible le fardeau d'une longue vie. Sélectionner qui on croit pouvoir sauver n'est ni scandaleux ni immoral, de nombreux médecins ont souvent fait face à ce choix. Si le confinement était la seule méthode pour vaincre le virus, ça se saurait vu le nombre de pays qui l'ont, comme le nôtre, expérimenté, or ça ne marche pas bien ou il faudrait un confinement absolu avec patrouilles dans les rues qui tireraient à vue et visites domiciliaires. Ils n'en sont pas encore là...Malheureusement ils refusent aussi la solution qui leur arracherait leur pouvoir usurpé : l'immunité collective. Avec elle nous retrouverions une vie normale et réussirions peut-être à sauver une économie qui va s'effondre. Pas un jour où Bruno Le Maire ne jette sur la table des milliards comme un émir du Golfe au casino, avec un petit mouvement de menton signifiant "après nous le déluge". Ce qui nous attend est bien pire que ce que nous connaissons, il serait temps que les consciences s'éveillent, que nous nous débarrassions des malfaisants et retrouvions un peu de bonheur de vivre.