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Causons derechef
27 septembre 2019

Je me souviens de...Chirac

Je me souviens :

  Du lieutenant dans les Aurès quand la guerre battait son plein

  Qu'il fut le dernier de nos grands présidents. Après lui on est entré dans l'ère des nabots : Sarkozy, Hollande, Macron

  Du grand escogriffe qui négociait les accords de Grenelle avec ses drôles de lunettes

  Du jeune étudiant qui partit pour les USA à la conquête des Américaines

  De la séquence du film de Depardon où on le voit, ravi d'un appareil-photo qu'il a acheté, s'écrier avec enthousiasme :"C'est vraiment clic-clac, merci Kodak"

  De son discours d'hommage à la mort de Mitterrand qui commençait par "Ma situation est singulière..."

  Des culs de vaches flattés, des Coronas avalées et des têtes de veau englouties

  De son indéniable héritage radical qui tempérait ce que le gaullisme pouvait avoir de raideur

  Qu'il avait appris le russe dans sa jeunesse

  Qu' au début de Que la fête commence de Tavernier, Noiret, qui interprète le régent, s'écrie à l'adresse du chirurgien qui n'a pu sauver sa fille :"Chirac, vous êtes un âne!". Et les spectateurs de rire dans la salle.

  Qu'il affirmait avec un brin de provocation n'aimer en fait de musique que la militaire

  Qu'on s'est d'abord beaucoup moqué de son goût pour les arts premiers et les sumos avant de reconnaître qu'il avait une connaissance réelle de ceux-là et de la civilisation japonaise.

  De sa marionnette disant :"putain, cinq ans!"

  De sa réplique à un quidam qui le traitait de connard lors d'un bain de foule : "Enchanté, moi c'est Jacques Chirac".

  Du mari volage quittant souvent le foyer conjugal en disant "je file!"

  Du père malheureux.

  De l'appel de Cochin et du discours du Vel d'hiv

  Qu'il a supprimé le service militaire obligatoire, lui le "fana mili".

  Qu'il avait un château en Corrèze (à moins que ce ne fût sa femme). "Château-chirac" disait le Canard enchaîné

  De la cigarette qu'il avait souvent entre les doigts ou au bec sur les photos de son début de carrière

  De l'indéfectible amitié que lui a montrée Jean-Louis Debré en lui rendant visite presque quotidiennement depuis sa maladie, restant à lui parler bien qu'il ne parût pas entendre.

 D'un homme dont on a dit qu'il était paresseux, alors qu'il était peut-être trop prudent, ce qui paralysait son action

  Du président de la république qui est resté le plus longtemps à l'Elysée. Ce ne fut peut-être pas le pire.

Commentaires
L
C'est grâce à lui que j'ai connu la tête de veau !
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Z
Oui, hommage à Chirac, le moins pire des présidents...
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