A Saint-Denis comme à Moroni la France vous ouvre grand les bras.
Voici, lue dans les journaux, une histoire à faire pleurer Margot mais qui fera hurler Marine et peut-être aussi quelques autres de plus en plus nombreux...
Une dame marocaine de 36ans (le détail a son importance : il est probable qu'elle n'était pas primipare), enceinte de 8 mois bien tassés, décide au dernier moment de partir pour la France où elle pense trouver "de meilleures conditions pour accoucher". Elle traverse la Méditerranée puis l'Espagne (on suppose donc qu'elle ne pouvait s'offrir l'avion) dans les conditions de voyage qu'on imagine. Là on commence à se poser des questions. Passons sur le fait qu'elle n'ait pas confiance dans le système de santé de son pays qui n'est sûrement pas le pire d'Afrique, mais entreprendre un tel périple, n'était-ce pas justement mettre en péril sa vie et celle de son enfant ? Il va donc falloir trouver une autre raison à ce long voyage. Quoi qu'il en soit, elle arrive pile trois jours avant l'accouchement qui se passe bien (une clinique à Saint-Denis, c'est autre chose qu'au bled, quoique...) et, avec la bénédiction d'Allah naît un petit mâle. L'histoire ne s'arrête pas là : comme on ne lui a pas trouvé de logement, on ne la met pas à la rue et on la garde avec son enfant depuis un mois en dépit du règlement qui limite le séjour des parturientes à trois jours pour pouvoir les accueillir toutes. Le phénomène n'est pas rare et des associations se démènent pour accueillir les femmes sans-abri, mais ce cas pose question. On se demande comment va finir l'histoire : elle n'est pas sans-abri puisqu'elle est domiciliée au Maroc. Va-t-on donc l'expulser ? Mais elle est probablement entrée avec un visa de touriste "pour se faire soigner en France" : notre réputation de générosité en matière de politique de santé a fait le tour de la planète. Va-t-elle s'installer en France car on ne peut pas séparer de sa mère notre petit citoyen français ? Et c'est là qu'on comprend pourquoi elle a couru un tel risque et enduré un tel voyage : le droit du sol. L'enfant devient une sorte de cheval de Troie, ce qu'ont bien compris les Comoriennes qui viennent accoucher à Mayotte. Là-bas la situation est devenue complètement ingérable : les hôpitaux explosent comme les écoles, les bidonvilles se multiplient, la délinquance est phénoménale, des émeutes éclatent contre les immigrés. Mayotte, c'est loin, c'est petit, c'est pauvre, et la métropole s'en fout mais si ça se rapproche de la maison, la Gauche humaniste s'accrochera-t-elle à ses grands principes et la Droite réagira-t-elle brutalement ? Il faut peut-être y réfléchir, limiter le tourisme médical et réformer un droit au sol qui ne devrait pas être absolu.