Le "fils de diplomate" était noir et ce qui s'ensuit...
L'affaire du jeune Congolais qui a bénéficié de l'immunité diplomatique de son père fait remonter à la surface des comportements pas jolis jolis, et je ne parle pas là de la façon dont ce malheureux jeune homme a essayé de prendre son plaisir. Voyons les faits, ou du moins ce qu'en ont rapporté les journalistes. Un garçon de 15 ans, très perturbé psychologiquement, exhibe son sexe à deux jeunes filles (les informations ne disent pas clairement s'il y a eu deux épisodes ou un seul), puis la ou les poursuit et se frotte à elle(s). Il s'en prend ensuite à deux témoins de la scène afin qu'ils ne le dénoncent pas. Plainte ayant été déposée, il est arrêté et gardé à vue pendant au moins 24 heures, semble-t-il. Prévenu, son père fait valoir son immunité diplomatique qui couvre sa famille. L'adolescent est libéré et les "preuves" (prélèvements ADN) détruites. Le ministère des affaires étrangères demande ensuite la levée de cette immunité pour qu'il soit jugé en France mais il est possible qu'il ait déjà regagné son pays. Cette histoire rappelle curieusement le passage des Confessions où Jean-Jacques exhibe à de jeunes servantes "la partie ridicule et non la partie honteuse" de son individu. Elles alertent des passants qui le poursuivent et l'arrêtent, pour s'en tirer Rousseau contrefait un accent étranger et prétend être un jeune homme malade d'excellente famille. La foule le laisse aller, mais que risquait-il ? Une sévère admonestation, une humiliation publique, quelques soufflets de la part des servantes (pas une fessée qui lui aurait procuré une jouissance qu'il ne méritait pas...). Pas question à cette époque d'enfermer un môme de 15 ans ni de le faire passer en jugement pour de tels écarts, le contrôle sexuel était exercé directement par l'entourage. Il ne s'agit pas pour moi de défendre l'indéfendable harcèlement sexuel. Que l'épisode ait été déplaisant pour la jeune fille, c'est évident, mais quand elle déclare que s'il l'avait violée, ç'aurait été pareil (son père l'aurait fait libérer), qu'on ne reconnaît pas son "statut de victime", il y a une dérive qui témoigne de la judiciarisation de la société et d'une méfiance excessive à l'égard des pouvoirs. Non, ça n'aurait pas été pareil parce que dans le viol la victime subit une contrainte physique mais aussi une humiliation. La honte, ici, est du côté de l'adolescent perturbé et qui en souffre. Dans les commentaires des internautes sur cette affaire (et on se demande s'ils n'ont pas eu une influence puisque le gouvernement a réagi tardivement à cette affaire) on retrouve cette envie, cette rancoeur contre les "Puissants", les privilégiés, de la part de gens prêts eux-mêmes à profiter de tous les passe-droits Et, on pouvait s'y attendre, y fleurit le racisme le plus primaire. Je n'en donnerai qu'un exemple assez représentatif. Quelqu'un propose qu'on lui coupe les c.......s dont il pourra se faire un gris-gris. Tout est là : le nègre baiseur au sexe qu'on fantasme sur-dimensionné et qui ne pense qu'à ça. On le lui dit clairement :"Touche pas à la femme blanche, sinon..." et on sait ce que valait le "sinon" naguère dans le Deep South, où on se protégeait contre la race maudite de Cham, Bible et corde en main. Le nègre, c'est aussi ce grand enfant naïf qui croit à la sorcellerie (pas une révolte dans l'Afrique actuelle où les journalistes ne nous fassent le coup des insurgés qui se croient à l'abri des balles grâce à la magie), ce primitif guidé par l'instinct et non par la raison, Dionysos contre Apollon et la raison hellène qui est, n'en doutons point, notre apanage. On a l'impression que la défense d'un opprimé, en l'occurence la Femme victime de harcèlement, est avant tout un prétexte pour en enfoncer un autre. De même qu'on brandit contre l'Islam la condition qu'il fait aux femmes, à juste titre certes, mais la haine ne l'emporte-t-elle pas sur l'indignation ?