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Causons derechef
23 avril 2014

"Dans la cour" ou du cinéma de papa avec idole d'époque

deneuveJe vais me livrer à un de mes exercices favoris : la critique d'un film que je n'ai pas vu. Là j'exagère, j'ai subi deux fois la bande-annonce, c'était une de trop. Il est arrivé à Pierre Salvadori de faire des films anodins mais non dénués de charme (ça doit remonter aux années Mitterrand), il semble cette fois avoir raté son coup : son immeuble parisien et son petit monde (petit, petit...) sentent le moisi et jouer sur la folie douce des personnages est délicat, quand ça ne prend pas ça tombe complètement à plat. En tout cas c'est le genre de film où il faut d'excellents acteurs et il aurait pu trouver mieux. Fedor Atkine semble égaré en ce lieu et on se souvient avec nostalgie de Cinq et la peau pour se consoler. Le nounours faisait partie de l'équipe de Groland. Rien à ajouter : l'humour Canal+ est un des pires qu'on connaisse, des sous-chansonniers (au "Grenier de Montmartre" on avait de la culture) aux parodies laborieuses. Répétons le à cette occasion : la pierre de touche de la beauferie indécrottable, c'est un autocollant "GRD" au cul d'une bagnole. Et puis il y a Deneuve. L'âge ne l'a pas rendue plus expressive pour dire le moins..."Cet éclat emprunté dont elle eut soin de peindre et d'orner son visage" l'a complètement figée. Elle arbore une coiffure (la même à la ville et à la scène à voir les photos qui ornent les interviews qu'elle a données pour la promo du film) qu'on aurait à peine osée dans les années 60 et qu'on ne devrait sûrement pas se permettre à son âge. Comment a-t-elle pu devenir une des vaches sacrées de notre cinéma ? Elle a toujours été parfaitement réfrigérante et il fallait toute la galanterie (intéressée ?) de Truffaut pour dire qu'elle dissimulait un grand nombre de pensées secrètes, quand d'autres ne verront que des yeux vides. Même sa beauté est trop régulière pour n'être pas fade. Ni le piquant de la Parisienne, ni la sensualité des belles Italiennes des années 50-60 (ou de notre Brigitte nationale). A côté d'elle Garbo eût semblé incandescente. Qu'on mette son image au musée Grévin si elle n'y est déjà et passons à autre chose. Il paraît qu'elle a mis en vente son château. C'est triste pour elle, je veux bien le croire, mais bon pour nous : elle pourra en tirer une somme qui lui permettra de jouir d'une retraite bien méritée. Au moins ne fera-t-elle plus de "ménages" en vendant son prestige et sa présence à des personnalités souvent peu ragoûtantes. Et qu'on ne m'accuse pas de gérontophobie : j'ai vu cette semaine avec plaisir Les chèvres de ma mère. Mais le grand film à voir si vous en avez l'occasion c'est Trois filles du Yunnan.

Commentaires
B
En fait il ne s"agit pas de critiquer un film, mais de s'attaquer à Catherine Deneuve. JFG n'est pas le premier amoureux déçu par la belle; parfois, assez ignoblement, on prétend que seule sa soeur était une véritable actrice; ou bien, depuis qu'elle a lâché les puissants de ce monde, on l'encense pour bien marquer le mépris qu'il faut désormais cultiver envers Gérard Depardieu, le gros méchant russophile. Il reste que l'amour déçu de JFG enver Catherine Deneuve reste touchant. JFG aime à la folie (pour encore quelques temps) Karine Viard, actrice transparente, alors bien sûr! Catherine Deneuve, c'est trop de glamour pour lui. Mais gageons que la pauvre Karine connaîtra un jour le sort de Catherine dans le coeur de JFG, quand là aussi l'amour déçu se révélera. Et au fait! JFG n'a-t-il vraiment rien à voir dans la mort de Marilyn Monroe ? une question à creuser...
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