Christiane Taubira, garde des sceaux, ministre de l'Histoire officielle (publié sur mon blog disparu le 29/05/2012)
Faut-il sauver le soldat Taubira, se demandent certains journalistes et peut-être quelques dirigeants du PS devant les attaques dont elle est l'objet ? Ma réponse est : Non, il faut se débarrasser de l'adjudant Taubira et comme l'anaphore est à la mode...
Ce n'est pas à cause de la suppression des tribunaux correctionnels pour mineurs, ceux-ci qui n'ont ni responsabilité économique ni politique méritent bien un aménagement de la justice
Ce n'est pas pour le gag sublime d'un ministre de la Justice complice d'évasion, quoiqu'au niveau du symbolique ce soit assez fort et que ça rappelle mutatis mutandis cette pauvre Marie-Georges Buffet huée et bombardée de bouteilles de bière lors du mémorable match France-Algérie
Ce n'est pas à cause de son ambition effrénée qui la fait passer d'un parti à l'autre (en commençant sa carrière sous l'égide de Tapie...) pour se faire élire ou gagner des présidences de comités Théodule, qui la fait se poser en tombeuse de Jospin et refuser lâchement de se présenter aux législatives pour garder son poste. L'ambition est un sentiment vulgaire, mais après tout nul n'est tenu d'être distingué.
Ce n'est pas parce qu'elle est femme, j'en dirais autant de Christian Taubiro.
Ce n'est pas non plus pour ses positions autonomistes que lui reproche la Droite. Je préfèrerais certes qu'elle fût indépendantiste : La Guyane aux Guyanais et bon vent !
Non, son péché c'est la "loi Taubira" de sinistre mémoire qui réunit tous les défauts des lois mémorielles. D'abord elle dit l'Histoire, mais elle la dit en mentant par omission : seuls les Européens seraient impliqués dans la traite, ni les marchands arabes ni les peuples africains eux-mêmes. Ensuite elle veut imposer sa vision aux enseignants et aux chercheurs fortement invités à donner à ces faits une "importance significative", si ça n'est pas de l'histoire officielle...Enfin elle permet des poursuites pour négationnisme dont a été victime l'historien Pétré-Grenouilleau, ce qui a quand-même entraîné une vigoureuse réactions de ses collègues. Il n'empêche, cette femme est la ministre garante de nos libertés, on croit rêver comme dirait Fabius...