Propos de comptoir
L'oscar de la distinction et du bon goût est décerné à titre posthume à la cinéaste Sophie Fillières pour le titre de son film "Ma vie, ma gueule".
On a vu Macron sauter et taper dans ses mains lors de la cérémonie de clôture des JO. Les vieux kroumirs comme moi diront : "Vous imaginez le général De Gaulle...", mais je ne ferai pas l'injure aux jeunes de les croire dupes. Eux aussi sentent qu'il traîne dans la boue sa fonction et tout ce qu'elle représente et voient bien que c'est pure démagogie, mais voilà il n'a pas assez profité dans sa jeunesse des ardentes surprises des boîtes de toutes sortes et il se rattrape de façon minable.
Ouf! la "parenthèse enchantée" est terminée. On n'entend plus les sirènes de la police, mendiants et dealers sont réapparus, plus de rues barrées, plus de touristes hagards qui cherchent leur chemin et que les gendarmes de Saint-Flour sont incapables de renseigner. On a retrouvé notre Paris qu'on a cru un temps perdu. Avec un peu de chance on est à l'abri pour un siècle.
Hidalgo, qui voulait garder ad vitam aeternam les anneaux olympiques sur la Tour Eiffel, recule. On a dû lui souffler que c'était bien prétentieux et qu'il faut en laisser un peu pour les autres.
Tiens, puisque je parle d'Hidalgo, je ne résiste pas au plaisir de répercuter cette nouvelle lue dans le "Gorafi" : elle veut limiter à 2 km/h la vitesse des piétons dans la capitale.
Après une succession d'erreurs et de maladresses Macron se retrouve, la main forcée, avec un premier ministre de la droite traditionnelle, mais l'histoire ne s'arrête pas là. Les députés d'un parti qui, sauf erreur, est en nombre le cinquième groupe de l'Assemblée se sentent pousser des ailes et se comportent comme de véritables morfalous. A eux les plus prestigieux ministères et aux macronistes, ou ce qu'il en reste, d'obscurs secrétariats d'état ou des ministères de type bâton m...... comme l'Education nationale. On aurait pu croire que ces paisibles provinciaux (la plupart le sont) étaient de sens plus rassis, y compris leur sens moral, et ne se précipiteraient pas ainsi sur une gamelle qu'ils n'ont pas méritée. Mais voilà, avoir été trop longtemps loin de l'assiette au beurre est insupportable.
Les JO nous auront laissé ce bonnet phrygien à pattes où tout le monde a vu un clitoris. Il proclame à la face du Monde qu'en France on ne transige pas avec le plaisir féminin.