09 décembre 2022
Entendez-vous dans nos campagnes mugir ces féroces lyncheurs?
Ce fait-divers a failli passer inaperçu et pourtant il est plein de sens. A son propos Guillaume Erner sur "France-culture" a évoqué l'ouvrage de l'historien Alain Corbin Le village des cannibales qui décrit un épisode d'extrême violence qui se déroula dans le village de Hautefaye en Dordogne en août 1870. Un jeune noble y fut lynché puis brûlé vif par des paysans rassemblés pour un marché, qui lui reprochaient d'être républicain et espion prussien. Nous sommes ici dans un gros village de l'arrière-pays niçois, L'Escarène. Alertés par... [Lire la suite]
07 février 2016
Cotonet a le blues
Je ne parlerai :
NI des nénuphars qui ont perdu leur noble ph pour un banal f ( faudra-t-il aussi écrire ninféas ? ), ni les accents circonflexes envolés tels des hirondelles en automne pour des cieux plus cléments, et tant pis si on ne distingue plus les 3èmes personnes du présent du passé simple de celles du subjonctif imparfait, de toute façon plus personne ne les emploie.
NI de la déchéance de nationalité et de ce qui l'accompagne. Plus d'un mois qu'on nous bassine avec ce débat né de la manoeuvre maladroite d'un politicard qui... [Lire la suite]
30 octobre 2015
Tragédie au village : faits divers, information et exploitation
Les médias sont gâtés ces temps derniers : après les inondations dans le Midi, le terrible accident de Puisseguin et ses 43 victimes brûlées vives. Comme souvent ce fait divers a été l'objet d'une exploitation éhontée et d'une information aussi abondante que déficiente. On n'attend plus qu'une loi qu'il inspirerait directement pour nous priver encore de quelques liberté
Concernant l'exploitation politique donnons la palme au député ex-journaliste Noël Mamère qui a manifesté une mauvaise foi crasse et un total manque de vergogne au... [Lire la suite]
18 juin 2014
Mettez les Roms à l'abri
Le lynchage d'un adolescent rom en Seine-Saint-Denis a attiré l'attention sur un phénomène qui n'a rien d'exceptionnel, les violences qu'entraîne la difficile cohabitation des communautés dans les "quartiers". Simplement les circonstances, là, ont été plus atroces : un moribond au crâne défoncé jeté dans un chariot de supermarché, détritus symbolique des banlieues sinistres, et - ô ironie - le crime a été perpétré dans le quartier des Poètes. Les lyncheurs n'ont assassiné ni Mozart ni Rimbaud, le jeune Darius était déjà connu de... [Lire la suite]